Après midi du 17 mai 2017 : LE PASSAGE A L’ACTE

Cet après midi d’étude ouvert à tous inaugurait une nouvelle formule : intervention brève de trois de nos titulaires, et après une pause gourmande, trois groupes de réflexion et de partage travaillant chacun sur un sujet différent, enfin mise en commun des conclusions. Une trentaine de professionnels étaient présents et ont pu s’enrichir de leur expérience mutuelle.

Notre but est double : donner la parole à nos titulaires , et favoriser le partage d’expérience entre les professionnels.
C’est lors de ce genre de journée que peut le mieux s’exprimer une des particularité de notre syndicat, la pluridisciplinalité, aussi bien dans les interventions de nos titulaires que dans l’expression des professionnels présents.

INTERVENTIONS

Un peu de neurobiologie , çà ne peut pas faire de mal
par le Dr Christiane Laurent superviseure agréée du SNPpsy

Quand la violence de la pression émotionnelle ne peut être réprimée ou régulée correctement, l’individu peut poser des actes brusques, parfois dangereux et toujours inadaptés à la situation.
C’est pourquoi il m’a semblé intéressant en introduction à cette étude sur « le passage à l’acte » de rappeler brièvement le fonctionnement de base de notre appareil émotionnel (héritage de millions d’années d’évolution).
J’en montrerai ensuite les possibilités de régulation selon les neurosciences, et esquisserai ensuite quelques hypothèses quant aux mécanismes psychiques concernés.

Le texte de l’intervention

De quelle parole manquée le passage à l’acte est-il le signe ?
Par Andrée Herbin, psychanalyste-psychanalyse transgénérationnelle, praticienne relationnelle titulaire du SNPPsy.

Considérant que le lien entre parole et acte est propre à l’humain, le passage à l’acte, c’est le refoulé pulsionnel qui passe à l’acte, dans une tentative avortée de réassocier des traces inconscientes.
Dans l’acting-out, au cours d’un travail thérapeutique, c’est l’effet dévié du transfert qui se manifeste dans la réalité.
Comment entendre le passage à l’acte, en dehors d’une écoute normative, relative au discours social d’une époque ?
J’explorerai avec vous la question du passage à l’acte comme échec d’une parole qui ne peut ou ne veut ni être adressée ni être entendue. Nous questionnerons la place de l’acte analytique dans ces circonstances.
Le texte de l’intervention

Passage à l’acte et Psychothérapie Intégrative et Relationnelle
Par Geneviève Sabatié-Ahier, psychopraticienne relationnelle et superviseure agréée SNPPsy.

« Pas-sages », ces actes perpétrés par certaines personnes présentant des difficultés dans la gestion de leurs émotions ou dans le respect du cadre et de la loi, les deux modes pouvant se conjuguer jusqu’à mettre en danger leur vie ou (et) celle des autres… Dans cette intervention, à partir d’une approche intégrative et relationnelle (d’une part avec l’Analyse Transactionnelle et les concepts de Scénario et d’issues de secours, de Passivité et de besoins de Stimuli, de Reconnaissance et de Structure et d’autre part avec la Gestalt-Thérapie et son approche des émotions) je vous propose d’identifier sous quelles formes ces fonctionnements se manifestent, comment ils se mettent en place et comment nous pouvons chez ces personnes faciliter le développement d’un comportement respectueux d’elles-mêmes et (ou) des autres et du contexte dans lequel elles vivent, en tenant compte à la fois de leur ressenti physique, de leurs émotions, de leurs pensées et du sens qu’elles donnent à la vie, tout en étant conscients des limites de notre action selon la problématique présentée par les personnes concernées.
Le texte de l’intervention

TABLES RONDES

Trois tables rondes ont permis aux participants de partager leurs expériences :

1) Les différentes sortes de passage à l’acte, tentative de définition .

2) Les origines du passage à l’acte : racines archaïques et déclenchement.

3) Conduite à tenir devant un passage à l’acte : en amont et sur le moment

Compte rendu des tables rondes