Quelle est la nature de la relation entre le consultant et son praticien de la psychothérapie relationnelle ?

La relation thérapeutique instaure un espace symbolique fondé à la fois sur une intimité et sur une distance respectueuses. En tant que lien symbolique, cette relation est l’élément moteur du processus psychothérapique. L’interdiction du passage à l’acte des pulsions violentes et sexuelles dans cet espace symbolique est la condition même de la liberté d’expression de tous les aspects de la personne en psychothérapie.

Le praticien est le garant du respect des interdits.

Le consultant s’implique pour lui-même avec toute la sincérité et la force d’engagement dont il est capable. L’implication du praticien est au service du processus psychothérapique. Cette asymétrie dans la relation permet d’abord au consultant d’investir le praticien d’une fonction d’adulte idéal avec lequel il peut créer son espace de pouvoir et de liberté. Elle déclenche la répétition des situations traumatiques et pathologiques non résolues par le consultant. Enfin, elle permet au consultant de désinvestir la personne du praticien pour accéder à l’autonomie. Le praticien respecte l’intégrité du consultant. Il respecte inconditionnellement son vécu personnel et ses valeurs authentiques. Il respecte les résistances du consultant au processus, considérées comme instruments indispensables de l’évolution.

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Le praticien de la psychothérapie relationnelle prend en compte les images et affects positifs ou négatifs que le consultant est amené à porter sur sa personne, ses croyances, sa méthode ou son institution. Il les considère comme instruments de la démarche engagée. Il observe, dans le même temps, le consultant et lui-même. Il est attentif à ses propres réactions et les considère comme des signifiants utilisables dans le processus. Cette dimension relationnelle, souvent désignée par les termes de transfert et contre-transfert, est maniée différemment selon les écoles.